Un ragga abscons
Quelques folliculaires primitifs malévoles
Zoïles cacographes et craqueurs icastiques
Jabotent baguenaudent giries et rocamboles
Et daubent roguement mon chant cataglottique
Ils veulent m’enbâter ces apocos jocrisses
J’élude leur pasquilles et je n’ai pas le choix
C’est ma signifiance, je suis rémotis
C’est notre schibboleth à mon public et moi
Pacants in poculis, des béguauds alouvis
Hurlupés, gongonnés, clabaudent à l’envi
Des béguauds alouvis clabaudent à l’envi
Prêts à patricoter
Prêts à patricoter
Guettant la chape-chutte
Guettant la chape-chutte
Ils sont mal oculés s’ils croient qu’ils me tabutent
Ils sont mal oculés s’ils croient qu’ils me tabutent
En d’autres termes, ils se trompent.
Je n’ai me direz-vous qu’à les contre-pointer
Et pour les raccoiser, jober leur galimarts
Avec picoterie et pertinacité
Brocarder mes pasquins dardiller ces langards
Foin de ces garouages et de ces crapaudières
J’abhorre ces picotins, rogatons, ripopées
Abstème, moi ? nenni ! Je prélibe un bon verre
J’aime gabelotter un rouquin bouqueté
L’uchronie de l’abscons cénobite en cuculle
Vil crapoussin gourmé conoïde homoncule
Cénobite en cuculle !
Zélote abigoti guettant la parousie
N’est-il pas plus abstrus que mes amphigouris ?
N’est-il pas plus abstrus que mes amphigouris ?
Conoïde homoncule, cénobite en cuculle !
En d’autres termes, pour moi c’est de l’hébreux !
Ah ! Se déboutonner face à la turlutaine
Dégoiser à gogo, des godants, des éplogues
Escaubarder, gausser, morguer ribon-ribaine
Se gaudir avec vous et conjouir dans le gogues !
J’ai quelques rimbobo à voir la foule heureuse
T’as quelques rimbobo à voir la foule heureuse
Quand les mots rarescents de mes odes l’engantent
Quand les mots rarescents de mes odes l’engantent
Glossographe avertie, métromane ubéreuse
Je peux lui impétrer la belle paraguante !
Pour voir la foule heureuse, métromane ubéreuse
Je peux lui impétrer la belle paraguante !
( paraguante élégante ! )
Et si bredi-breda pour l’emberlucoquer
Public chéri, j’usai d’un canulant babil
Désheuré, défléchi de me voir forligner
Rogueux tu gaberais mon verbiage labile
Rogueux tu gaberais mon verbiage labile
En d’autres termes tu ne me comprendrais pas !
Juliette Noureddine, in Le Festin de Juliette
http://neogrifter.free.fr/plustard/index.php?num=1
Les périodes de partiels approchent à grand pas et avec elles le fourmillement des examens. La chaleur dans les amphis devient plus écrasante et l'extérieur soudain horriblement attractif. Par un bel après-midi ensoleillé ( je ne sais pas si vous avez remarqué mais il ne pleut jamais quand on doit rester enfermer ), en pleine digestion, 2h de Culture G... Le prof était gonflé à bloc et les élèves étaient tout le contraire. Le fait politique en histoire contemporaine ne m'a jamais particulièrement intéressée de toute façon mais bon, j'ai pris sur moi et je suis physiquement restée à ce cours. "Les bleus, les blancs, les rouges ..." réminiscence somme toute très patriotique de mes cours de prépa sur la 3ème République. L'atmosphère déjà lourde s'apesantit alors que les minutes passent. Mes yeux se perdent au fil de ma plume et je m'endors doucement. Lorsque je m'éveille avec un mot un peu plus haut du professeur, je m'apperçois que la moitié de l'amphi a fait comme moi ou parle gaiement tout en prenant quelques vagues notes. Décidément, ce n'est pas une vie de rester enfermée dans un amphi. Je rassemble mes esprits et me reconcentre pour la suite de la leçon, sans grande réussite ...